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Française en Amérique
Publiée par André Leroux Membre de la Société généalogique canadienne-française. janvier 2018
Famille Bessette
Jean Bessette
L’ancêtre Jean BESSETTE est né vers 1623 à Cahors, Quercy, France. Le village était situé à 160 km à l’est de Bordeaux dans une région qui avait connu beaucoup de prospérité.
Malheureusement, au moment de sa naissance et
tout au long de sa jeunesse, la pauvreté régnait.
En 1660, Jean voulut améliorer sa qualité de vie.
Il s’enrôla et joignit le régiment de Carignan assigné à la compagnie de la Tour située à 160 km au nord de Cahors.
Mais des changements importants allaient amener
Jean BESSETTE en Nouvelle France. Les colons français
(incluant particulièrement ceux de la famille Houde à Québec) réclamaient urgemment des renforts militaires
pour les assister dans leurs batailles contre les Iroquois.
En 1665, les troupes régulières du régiment Carignan-Salières arrivèrent en Nouvelle France. Entre juin et septembre,
plus 1 200 soldats et officiers débarquèrent à Québec.
Jean BESSETTE faisait partie de ces troupes.
Durant la traversée du nord de l’Atlantique,
Jean fut surnommé Brisetout à cause de son tempérament
et il garda ce surnom longtemps car il collait bien
à sa personnalité d’un homme dur et courageux.
Jean arriva précisément le 19 juin 1665, à bord du bateau
« le Vieux Siméon » qui avait largué les amarres
au port de Larochelle, deux mois plutôt, le 19 avril.
Le régiment prit l’été pour reprendre ses forces suite à la dure traversée et pour s’acclimater à Québec.
Il passa l’hiver dans la capitale.
Une série de forts furent construits le long
de la rivière Richelieu et le régiment entreprit
sa première offensive en territoire iroquois.
Ce fut un succès qui apporta une longue période de paix
et permit à la colonie de prospérer.
En 1666, Jean BESSETTE est au Fort de Chambly
où il se fait confirmer avec 66 de ses compagnons d’armes
par Monseigneur De Laval.
Il passe les hivers de 1668 et 1669 à garder les propriétés
de l’armée de Fort Saint-Louis. Ce fort était principalement dédié comme entrepôt pour les armes,
les munitions et les fournitures militaires.
Puis, il rencontre Anne SEIGNEUR, jeune française
immigrée en Nouvelle France, née le 1er mars 1649
à Saint-Maclou, archevêché de Rouen en Normandie
et fille de Guillaume SEIGNEUR et de
Madeleine Sauve/Serre. Elle est "une fille du roi",
une parmi les 770 filles qui arrivèrent en
Nouvelle France commanditées par Louis XIV de 1663 à 1773.
La plupart étaient célibataires, plusieurs orphelines
et des filles de bonne famille. Le roi voulait stimuler
le développement de la colonie et espérait
qu'elles trouvent mari parmi les colons mâles
de la Nouvelle France. Le roi offrait un cadeau royal
de 50 livres si elle se mariait. Plus de 700 d'entre-elles
épousèrent un colon et l'explosion de la population
assura un certain succès à la colonie.
C'est ainsi qu'Anne SEIGNEUR fut choisie "fille du roi" et transportée en Nouvelle France. C'est là que Jean BESSETTE la voit une première fois. La grande majorité des descendants canadiens-français
au Québec, au Canada et même aux USA sont issus
de ces femmes courageuses du 17ième siècle.
Ils se marient le 3 juillet 1668 et le contrat est préparé
à Fort Saint-Louis par le jeune notaire Antoine Adhémar dit Saint-Martin, ancien membre de la compagnie de Sorel.
Fort Saint-Louis est le domicile de Jean BESSETTE
à ce moment-là. Jacques D’Harcinval,
noble et officier du régiment, agit comme témoin et
Jean-Baptiste de Poitiers, Sieur du Buisson,
soldat picard à Chambly et compagnon d’armes
de Jean BESSETTE, agit comme garçon d’honneur.
Sa femme et lui connurent une longue vie et eurent 9 enfants.
Suite au démembrement du régiment de Carignan,
Jean BESSETTE devient agriculteur et le 14 octobre 1673
reçoit les titres pour sa terre à Chambly. Le 29 juillet 1674, Jean achète, pour 80 livres d’argent, une concession
de 80 arpents de terre de François Prudhomme,
à Sault-Saint-Louis. Son voisin d’un côté est
Pierre Godin dit Chatillon et de l’autre Jean Roy dit La Pensée.
La terre est dans le district de l’île de Montréal.
Lors du recensement de 1681, il est de retour
à Chambly et a un fusil, trois vaches et 6 arpents
de terre en culture. De plus le recensement fixe
son âge à 39 ans pour une date de naissance en 1642
(ce qui est contraire à la date de 1623 paraissant
au début de cette généalogie qui vient aussi de documents officiels).
L’agriculture est leur gagne-pain mais leur existence
n’est pas toujours calme à cause des menaces
constantes qui viennent des Iroquois.
Jean BESSETTE est capturé par les Iroquois mais parvient à s’échapper. Son fils ainé, Jean, est aussi pris
mais a moins de chance que son père car
il fut scalpé en 1690 à Montréal près de son lieu de travail. Miraculeusement, il en survit mais son épouse
est éventuellement tuée par des indiens maraudeurs.
La famille Bessette a connu la guerre dans sa forme
la plus vicieuse et personnelle. Cela devint une tradition
qui s’incrusta dans la famille Bessette
toujours prête à défendre la patrie.
Jean BESSETTE décéda le 5 janvier 1707 à Chambly,
en la paroisse Saint-Joseph, en présence du missionnaire récollet Pierre Dublaron. Son épouse Anne décéda le 4 juillet 1733
à Chambly, à l’âge de 84 ans.
Tous les Besset/BESSETTE en Amérique du Nord,
descendent de Jean et d’Anne.
Réf.:
http://claude.dupras.com/les_bessette_(famille_du_saint_frère_andré).htm