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Française en Amérique
Publiée par André Leroux Membre de la Société généalogique canadienne-française. janvier 2018
Famille Morency
(Baucher)
Guillaume Baucher dit Morency
Fils d’Antoine et de Marguerite Guillebert, on le baptise vers 1630
en l’église St-Martin de Montmorency.
Bien qu’on ignore la date exacte de son arrivée en Nouvelle-France, des documents nous indiquent qu’il reçoit une terre de 3 arpents
sur le fleuve, à l’Île-d’Orléans, le 2 avril 1656.
Le colon revend sa terre à son voisin Pierre Loignon
le 12 mars 1666, non sans avoir acheté entretemps (en 1663)
la ferme de la veuve Tiennette Després, au nord de l’île.
Il en doublera la superficie au fil des ans. Baucher était aussi propriétaire du huitième du fief du Buisson à Beauport.
C’est Marie Paradis, jeune fille de 14 ans née dans le Perche,
qu’il prend pour épouse le 29 septembre 1656,
dans la seule paroisse organisée de l’époque,
Notre-Dame-de-Québec. En tout, le couple aura 13 enfants,
6 filles et 7 garçons, dont quatre décèderont à un jeune âge.
Seuls Guillaume et Joseph perpétueront
le nom Morency/Montmorency en Nouvelle-France.
André Montmorency, comédien, descend de Joseph;
François Morency, humoriste, de Guillaume.
Bien qu’illettré, Guillaume Baucher jouira
d’une très bonne réputation dans la colonie.
On verra en lui un homme travaillant, sympathique,
aimant et paternel. Il décède en 1687 à l’âge de 57 ans.
On l’inhume le 26 octobre.
Après sa mort, son épouse Marie prend le relais des affaires
de main de maître, sans se laisser marcher sur les pieds.
Elle rendra l’âme le 15 décembre 1708.
Un jeune frère de Guillaume Baucher,
René, s’établira aussi à l’Île-d’Orléans,
mais aucun de ses 17 enfants n’assurera la pérennité
de son nom qui, de surcroît, n’était pas Montmorency,
mais plutôt Baucher dit Sans-Soucy.
Texte de la plaque
Hommage à Guillaume Baucher ancêtre de tous les Baucher dits Morency (surnom tiré de Montmorency,
son lieu d'origine en France)
Il était parmi les 15 pionniers de Sainte-Famille et s'était fait concéder en 1656, la terre no. 16, lots de cadastre 46 à 54.
La même année, il épousait Marie Paradis (du Perche en France)
Association des familles Morency
11 août 1996
Maison Morriset
Lors de son classement comme site et bâtiment historique
par le Ministère des Affaires Culturelles du Québec
le 7 juin 1962, elle fut nommée la Maison Morency-Demers
pour souligner la présence de la famille Morency depuis 1759,
mais aussi pour le couple Jean Antoine Demers et Suzanne Howard qui ont sauvé la maison de la ruine.
C'est d'ailleurs Suzanne Howard qui surnomme la maison
La Brimbale, un canadianisme désignant la potence située
près de l'âtre d'origine ; ce surnom est utilisé dans plusieurs publications depuis 1960 et même une plaque commémorative
est située sur le mur est de la maison.
Le 20 mai 2005, la Commission de toponymie du Québec modifie le nom de la maison pour celui de la Maison Morisset
en l'honneur de son constructeur,
bien que la famille Morency l'ait habité durant presque 200 ans.
Il s'agit maintenant de son appellation légale.